5 bonnes raisons de dire non aux GAFAM

1. Ils veulent tout savoir sur toi
Quand tu utilises leurs applis, ils récupèrent plein d’infos sur toi : ce que tu regardes, ce que tu aimes, où tu es… Ces données servent souvent à te montrer des pubs ciblées ou à créer un profil de toi sans que tu le saches vraiment.

2. Ils prennent trop de place
Les GAFAM contrôlent une énorme partie d’Internet. Résultat : moins de place pour les petits services sympas et originaux. Plus ils grossissent, plus on utilise tous les mêmes applis… et ça limite le choix.

3. Ils te rendent dépendant
C’est difficile de quitter leurs services : tu perds tes contacts, tes fichiers, ton historique… C’est fait exprès pour que tu restes coincé dans leur écosystème (comme Apple avec iCloud ou Google avec Gmail et Drive).

4. Ils ne jouent pas toujours franc-jeu
Les GAFAM sont régulièrement critiqués. On leur reproche, par exemple, de ne pas payer assez d’impôts malgré des profits colossaux, d’exploiter les données des utilisateurs sans un consentement véritablement éclairé. Le traitement des travailleurs dans leurs entrepôts ou centres de modération est souvent pointé du doigt. Pas super éthique, non ?

5. Il existe des alternatives plus responsables
Tu peux aussi choisir des applis européennes ou libres (open source), qui respectent mieux ta vie privée et qui n’enrichissent pas toujours les mêmes géants. Cela permet de créer aussi des emplois en France ou en Europe.

Et l’IA dans tout ça ?
Avec l’explosion des solutions d’intelligence artificielle générative, le web est en plein mutation. Mais, les GAFAM veulent rester les maîtres du jeu et n’hésitent pas à investir des dizaines de milliards d’euros dans de nouvelles infrastrures pour continuer à dominer le marché. Mais, de nouveaux entrants, comme Open AI (ChatGPT) et Anthropic (Claude) veulent bouleverser la hiérarchie et incarner le web de demain, complètement organisé par l’IA. Dans tous les cas, les 5 raisons exposées plus haut dans cet article sont valables également avec les nouveaux géants de l’IA.

Parole d’expert

Thomas Fauré est le fondateur de Whaller (whaller.com), un réseau social français, sans publicité ciblée ou exploitation de données personnelles. Depuis des années, il promeut une large utilisation d’outils libres et indépendants des géants du web.

Pouvez-vous nous présenter Whaller ?
Whaller est un réseau social privé qui place la protection de la vie privée au cœur de son fonctionnement. On peut le comparer à WhatsApp, mais avec une interface plus lisible et davantage de fonctionnalités pratiques. Par exemple, au sein d’une famille, on peut y partager un planning, stocker un billet de train ou organiser une visioconférence.

Que signifie, selon vous, « être une alternative aux GAFAM » ?
Je ne suis pas très fan du mot « alternative », car il peut laisser penser qu’on parle d’un choix par défaut, moins performant. Pourtant, certaines solutions offrent des services équivalents, voire mieux adaptés. Par exemple, à la place de Gmail, on peut utiliser Mailo. Et il ne faut pas oublier que certaines applications, comme les ENT (espaces numériques de travail) en France, n’ont pas vraiment d’équivalent aux États-Unis.

Qu’est-ce qu’une bonne alternative numérique, selon vous ?
C’est une solution qui propose des fonctionnalités comparables aux grandes plateformes, mais qui a aussi sa propre personnalité, avec des qualités et une philosophie qui lui sont propres.

Pourquoi devrait-on éviter d’utiliser les solutions des GAFAM ?
D’abord, pour ne pas faire comme tout le monde, et aussi par curiosité ! Choisir une solution locale, proche de son marché, présente souvent des avantages : elle est plus à l’écoute des besoins spécifiques et de la culture de ses utilisateurs. En Europe, par exemple, la protection des données est un enjeu majeur. Les solutions européennes y sont donc plus sensibles, ce qui peut être plus rassurant pour les utilisateurs. Savoir que ses données sont hébergées en Europe et non accessibles par le gouvernement américain, c’est plus rassurant aussi. Et puis, en utilisant des services français ou européens, on soutient aussi l’emploi local, ce qui est toujours mieux !