Vocageek #45 : c’est quoi le doomscrolling ?
Tu regardes défiler de mauvaises nouvelles sur le fil d’actualités de ton réseau social préféré et tu ne peux pas t’empêcher de continuer à le faire, même si tu sens que cela ne te fait pas du bien ? Ce phénomène s’appelle le doomscrolling, et il soulève des questions sanitaires, notamment pour les ados. Mais, rassure-toi, il est possible de déjouer cette habitude.
Pour découvrir d’autres termes sur les technologies du numérique, va sur notre page spéciale Vocageek !
La définition
Le doomscrolling est un mot-valise anglais qui a émergé en 2018. Il associe deux termes anglais, « doom » qui signifie la chute, la fin ou l’effondrement et le verbe « scroll » qui définit l’action de faire défiler son écran numérique de haut en bas. Sa particularité repose sur la recherche et l’exposition intensive de sujets tristes et sombres, amplifiés par le scroll infini, sans pagination.
Quelles en sont les principales caractéristiques ?
Plusieurs critères peuvent favoriser le doomscrolling. Premier critère, un climat global incertain et anxiogène. Des études ont montré qu’il est naturel de rechercher davantage d’informations quand on se trouve dans une situation d’incertitude ou de danger. C’est un mécanisme de survie que tous les êtres humains ont hérité de nos ancêtres primitifs. Autre raison, les algorithmes qui vont repérer tout de suite si tu t’arrêtes sur la lecture d’une information négative. Les réseaux sociaux vont alors te montrer d’autres informations similaires. Enfin, le « scroll infini, sans pagination », quand les articles choisis par l’algorithme s’affichent d’eux-mêmes en bas de l’écran, est une astuce ergonomique pour que tu restes le plus longtemps possible sur l’application. Sa généralisation sur les réseaux sociaux a accentué largement le doomscrolling.
Quelles sont les conséquences ?
Le doomscrolling ne crée pas de problèmes de santé à proprement parler. Mais, il accentue en revanche le mal-être chez les personnes déjà un peu fragiles. La raison avancée par les psychologues : quand on voit plein d’images et de vidéos sans comprendre ce qui se passe autour, notre cerveau a du mal à gérer tout ça. C’est comme s’il recevait trop d’infos d’un coup, sans pouvoir les comprendre. Cela fait monter le niveau stress dans notre corps. Résultat ? On peut se sentir mal, avoir du mal à dormir ou être super inquiet. Cette pratique est alimentée par un autre phénomène : le syndrome de FOMO (pour Fear of missing out), la peur de manquer quelque chose ou de rater un événement. Du coup, on continue à regarder encore et encore.
Comment se protéger ?
Sans pour autant arrêter de consulter les réseaux sociaux, tu peux faire des pauses. Pour ce faire, commence par limiter les notifications les plus gênantes. Tu peux aussi activer le mode « Avion » ou « Ne pas déranger » du téléphone. Plus radicale, désinstalle une application quand tu la trouves trop envahissante et que tu as dû mal à « décrocher ». Cela peut être efficace, notamment en période d’examen. Enfin, clique sur les informations positives ! L’algorithme va alors t’en proposer d’autres et tu verras que le monde qui t’entoure peut se parer de jolies couleurs.
À regarder :
Dans cette vidéo de la chaîne Tarmac, on t’explique en détail le phénomène du doomscrolling :
