Vocageek #31 : c’est quoi un hacker ?
On l’imagine avec son sweat à capuche, dans l’ombre, à vouloir pirater ton ordinateur en écrivant 100 lignes de codes à la seconde. La représentation du hacker est souvent stéréotypée. Des films et des séries, comme « Mr. Robot », renforcent cette image inquiétante du hacker. Mais attention, tous les hackers ne sont pas des pirates !
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La définition
Le mot « hacker » vient de l’anglais to hack into : entrer par effraction. En sécurité informatique, le terme hacker, francisé hackeur ou hackeuse, désigne une personne qui recherche les moyens de contourner et tester les protections logicielles et matérielles. Selon ses motivations, le hacker peut agir par curiosité, pour relever un défi technique, à des fins politiques, par appât du gain ou par volonté de nuire.
Un maître du code
Le hacker dispose d’une compréhension approfondie d’un ordinateur, d’un logiciel ou d’un réseau informatique. Il est un expert en programmation, en architecture informatique, en sécurité informatique et en administration réseau. Selon les objectifs du hacker, celui-ci peut mener des opérations pour renforcer la sécurité d’un système, ou mener des actions illégales pour récupérer des données sensibles telles que mot de passe, codes bancaires, etc.
Le masque utilisé par les Anonymous, un collectif de hackers.
La culture du hack
La culture hacker est avant tout motivée par une recherche de la maîtrise technique ou du fun, le plus souvent sans motif financier. Elle est en cela l’héritière des regroupements d’étudiants de grandes universités américaines (comme le MIT, Massachusetts Institute of Technology) qui ont donné naissance aux premiers hackerspaces dans les années 1980.
Les gentils hackers et les méchants…
Un hacker a des objectifs variés, ce qui fait qu’il existe différents types de pirates.
- Les « white hats » sont des experts en sécurité informatique. Ils utilisent le piratage à des fins éthiques. Ils travaillent souvent pour l’industrie informatique et détectent les failles puis les vulnérabilités. Lorsqu’ils trouvent une faille, ils alertent l’entité concernée, voire l’aident à la colmater.
- Les « black hats » effectuent des violations informatiques illégales. Ils sont malveillants et exploitent les failles découvertes pour obtenir des données, des gains financiers, des moyens de pression, etc.
- Les « grey hats » se trouvent entre les deux. Sans avoir nécessairement de mauvaises intentions, il peut leur arriver de franchir la ligne de l’illégalité, par les techniques qu’ils emploient, mais souvent dans un but positif.
- Les « Hacktivistes », contraction de hacker et activiste, est un terme pour qualifier les hackers agissant à des fins politiques. Selon les cas, leurs pratiques peuvent être légales ou non.
Aaron Swartz, l’hacktiviste
Développeur surdoué, défenseur des libertés sur Internet, hacker et activiste politique, Aaron Swartz consacra sa vie à la défense de la « culture libre ». Encore adolescent, il participe à la création de deux innovations du Web : le flux RSS et la licence Creative Commons. Plus tard, il est co-créateur du site web Reddit. Il publie en 2008 « Guerrila Open Access Manifesto », un texte qui défend le droit au grand public à accéder aux documents scientifiques issus de la recherche. Il est poursuivi en 2011 par la justice pour avoir téléchargé un grand nombre d’articles scientifiques payants pour les rendre accessibles. Aaron Swartz met fin à ses jours chez lui en 2013, un mois avant le début de son procès. Il avait 26 ans.
Dans cette vidéo, le célèbre youtubeur Tibo Inshape montre comment un hacker peut facilement pirater son ordinateur :